G. Gigand 15/10/2013

Conférence de Gérard Gigand 15/10/2013

« La compréhension trialectique comme géométrie de la systémique »

En prolongement de sa vocation d’analyse, l’approche trialectique offre une structuration du processus de pensée et propose un référentiel généralisé prenant en compte un domaine de validité, un champ d’intelligibilité et un degré de résolution à partir desquels se développe une pensée autonome et libre.

Trois caractéristiques président à la trialectique comme forme de compréhension de la systémique :
1. la représentation et non l’objectivité comme vecteur de toute perception ;
2. le binaire et non son abandon comme constitutif triplé du ternaire ;
3. la généralisation à la Limite et non la centration sur l’humain comme référentiel.

Le processus trialectique s’illustre visuellement par une mise en géométrie selon trois cercles se chevauchant :
- la représentation comme mode de perception à la fois provoque et advient par l’apparition de trois invariants d’incomplétude, d’autoréférence et d’indétermination qui, par les limites qu’ils posent, lancent une combinatoire ;
- les trois couples binaires font naître des antagonismes reliés et énergétiques ;
- la généralisation à la limite est une hypothèse qui permet à l’homme de dépasser le champ de son attention exclusive à lui-même en se considérant comme un cas particulier d’un phénomène général de la conscience de la conscience.

Cette physiologie de la trialectique décrite ainsi succinctement, illustre de multiples notions fondamentales nouvellement reliées entre elles telles que l’invariance, le tiers incluant, l’antagonisme non symétrique, la relativité générale, la Limite, l’inconnaissabilité, la continuité, la coextensivité et par-dessus tout, la perception complexe.

Ainsi constituée, l’approche trialectique accueille toute problématique nécessitant une analyse systémique dont l’humain est acteur-observateur plutôt qu’observateur extérieur.

Cet exposé a pour objectif d’évoquer :
- la quotidienneté du fait trialectique ;
- le doute caché qui s’attache toujours à la rigueur apparemment imparable des formulations binaires ;
- l’usage en fait, assez répandu de l’approche ternaire au fil des âges ;
- la fécondité opérationnelle de cette approche dont le paradoxe est de construire sur trois formes du manque, de miser sur la relation de relations afin d’unir sans confondre et distinguer sans séparer.

Heure et lieu :
20h00
Bruxelles - site Saint-Luc / local AR-06
Rue Wafelaerts, 47/51 – B-1060 Bruxelles

Organisation conjointe :
- Site de l’ASBL Systèmes & Organisations (S&O)
http://www.s-o.be ]
- Groupe de contact F.R.S.-FNRS Architecture & Complexité
www.architecture-et-complexite.be ]
- Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI) de l’UCL
www.uclouvain.be/loci.html ]